Qui suis-je ?
Je me répète sans cesse qu'il faut ouvrir des portes et des pages de livres, bousculer ses codes et ses idées.
J'ai commencé à écrire des histoires lorsque j'ai appris à écrire. C'est vrai, je vous le promets. Je dois avoir quelque part quelques ébauches de dessins de maternelle qui symbolisaient déjà tout un monde. J'étais jalouse, en cours préparatoire, de ne pas participer aux ateliers écritures du maître de soutien français. Je n'en avais pas besoin selon mon institutrice, car j'étais bonne élève. Alors, j'ai commencé à écrire et dessiner mes propres histoires en me basant sur leurs travaux et je n'ai jamais arrêté.
J'ai tellement d'idées, mais c'est le fouillis permanent dans ma tête, je suis haut potentiel émotif qui est potentiellement accompagné d'un trouble de l'attention, vu ma capacité à divaguer rapidement, à changer de sujet, à me lasser rapidement, à ne pas retenir ce que l'on me dit même lorsque je suis concernée à écouter gggrr. Lorsque j'écris, je veux aller vite, je fais des fautes de frappe, mais je suis trop perfectionniste pour les laisser se balader sur mon premier jet, ainsi, je reprends constamment mes écrits et avance très doucement finalement.

J'explore les genres
La bande dessinée
La bande dessinée a été mon premier style, si Alessandro Barbucci passe un jour par ici, je tiens à lui adresser mon plus grand sourire. C'est en copiant les traits des W.I.T.C.H que j'ai commencé le dessin, puis j'ai trouvé un peu mon style avec des techniques de mangas. Les histoires de magiciennes aux pouvoirs définis par les éléments ont pris vie sur mes feuilles de dessins (oui hein, on repassera pour l'originalité, j'avais huit - dix ans héhé).
Bientôt, le manque de place pour raconter mes histoires sur des feuilles A4 me pousse à explorer un nouveau genre. De plus, je me découvre perfectionniste et mes dessins ne sont pas à la hauteur de mes envies, je délaisse un peu la BD. Je continue toujours de dessiner mes personnages et j'ajoute leurs portraits à côté, leurs gouts, leurs envies, leurs capacités physiques, magiques et leur particularité. J'écris des nouvelles avec mes personnages et j'explore d'autres univers moins fantastiques. Mes premières histoires sur les chats et les chevaux naissent ! Oui, j'en ai deux trois assez sympas qui me font encore rire.
Les nouvelles, les fanfic
J'écris des fanfiction. Aujourd'hui, je lis beaucoup de critiques sur ce genre littéraire, mais je pense que comme pour la reproduction de dessins, il permet de s'initier à l'écriture. Même au bac français, on vous propose le sujet invention, qui consiste à poursuivre le passage d'un livre d'un écrivain célèbre et de tenter d'en reproduire le style. Le mien portait sur Télémaque de Fénelon, mais il fallait rédiger un discours d'adieu et je n'étais finalement pas inspirée. J'avais choisi la dissertation. Revenons à nos moutons, après les fanfictions sur les witch, ce fut Tara Duncan et son univers complètement loufoque, mais aussi le seigneur des anneaux.

Au collège, je participe à mon premier concours d'écriture de nouvelles, le prix varois de la nouvelle. La première année j'écris sur le sport et sur une joueuse de handball qui se retrouve diagnostiquée d'une maladie après évanouissements en compétition. Finalement, elle relativise, car le diagnostic ne l'empêche pas de vivre sa passion et surtout lui fait découvrir d'autres facettes de sa relation aux gens, et notamment le beau capitaine de l'équipe. J'ai la surprise de recevoir une lettre, je fais partie des neuf finalistes de la catégorie collège sur plus de cent trente écrits. L'année suivante, je retente ma chance avec une nouvelle fantastique sur un prisonnier qui voit les cellules se remplir et se vider et observe la porte de sortie jusqu'à ce qu'elle s'ouvre pour lui. La lettre tombe et je suis nommée dans la catégorie : deuxième finaliste ! Première dauphine quoi ! En plus, le recueil est publié et distribué. j'étais en joie.
Le roman : la révélation
Au milieu du collège, naissent des personnages d'un jeu de rôle entre copines, trois sœurs. Nous commençons à écrire leur histoires à six mains. C'est l'aube du plus gros projet de ma vie, mais à l'époque, c'est un rpg de cours de récréation. Nos trois imaginaires se croisent, entre fantasy, science-fiction et steampunk. Nos héroïnes sont fortes, conservatrices ou modernes, inspirées de nos modèles à chacune et grâce à cela, leurs personnalités sont uniques, car elles ne sont pas le fruit d'une seule réflexion.
J'en reprends l'écriture exclusive deux ans plus tard, dans mes années lycées et décide d'ajouter un monde, une trame et des enjeux à cette histoire. Je reprends le dessin, je crée ma première carte à l'encre de Chine et aquarelle. Mes cours de géographie, d'histoire et de philosophie viennent enrichir ce monde et ces enjeux. je vis mes premières élections présidentielles en tant qu'adolescente qui se politise et suis des cours pour intégrer science po. Je me rappelle mon sujet de bac français sur le thème de l'argumentation : En quoi l’évocation d’un monde très éloigné du sien permet-elle de faire réfléchir le lecteur sur la réalité qui l’entoure ? En fait, ce sujet, c'est un peu le pourquoi j'écris de la fantasy aujourd'hui.
À travers un monde réinventé, je ne prétends pas analyser mon époque et avoir le talent de Victor Hugo pour décrire la sienne, mais je peux pousser un raisonnement, une question. Celle de la guerre des énergies, de la religion, et si nous avions de la magie en nous, qu'en ferions-nous ?
Mon projet me dépasse, je n'ai que dix-huit ans, je n'ai rien vécu, n'ai fait que lire ou écouter des cours et suis bien trop jeune pour donner à cette histoire toute la matière dont elle a besoin pour naitre. La série Game of Thrones vient me conforter dans cette idée. Cette trame politique, militaire, sociétale dans un monde de fantasy médiévale qui fait tomber des rois et couronner des reines, c'est ce que j'aspire à faire. Mais Martin a vécu toute une vie avant d'achever son œuvre et la jeune adulte que je suis a encore quelques pages à noircir avant de présenter le projet de L'Héritage.
Le roman : tentative de point final
Je suis quand même un peu frustrée lorsque je commence à bloquer sur le développement de mon projet. J'écris d'autres nouvelles, d'autres projets de roman, mais aucun ne me transcende autant. Je commence à chercher des conseil sur internet, je parle à d'autres lycéennes qui me présentent le site fanfic.com et sur lequel je commence à mettre en ligne mes premiers chapitres. J'y reçois des critiques sur la construction de mon prologue qui me poussent à évoluer, je débloque.
Une nuit, je fais un rêve, une toute autre histoire, il n'y a qu'une intrigue, elle est linaire comme les chroniques de Shanara ou l'épée de vérité, on ne suit qu'un héros dans sa propre quête. Je me lance... et cela va constituer les balbutiement de La Rose et l'Œil du dragon.
Mon but avec ce projet : me prouver que je peux mettre un point final à un récit, aller jusqu'au bout. Plus tard après la réussite de cet objectif, je me mets au défi de l'édition.
