Le Booktrailer : les coulisses

Disclaimer : Toutes les images ont été tournée par, et appartiennent à : Morgane Triskel et Destiny Editions. 

Alors voilà, notre booktrailer est sorti il y a maintenant un an et j’avais envie de vous parler de sa conception.  Faire un booktrailer ce n’est pas simple et pour qu’il soit efficace il y a quelques codes. Sinon vous perdez du temps… clairement. Je vous invite à regarder la vidéo de Mickael Bielli sur le sujet si vous souhaitez réaliser votre booktrailer. 

Les règles d’un bon booktrailer

 Vous ne devez jamais utiliser des images de séries ou de films, ni des musiques non libres de droit. 

Je l’ai déjà vu… et sur des romans publiés en ME en plus, et là ça craint clairement. C’est comme si vous réalisiez la couverture de votre roman avec la photo de Harry Styles et Chloé Moretz : ça ne se fait pas. Un booktrailer doit être court, les secondes visionnées sur les réseaux sociaux montrent que les gens ne regardent pas une vidéo jusqu’au bout si les premières secondes ne percutent pas : 4 sur FB et 10 ou 15 sur Youtube.

Un bon scenario, ça se prépare 

Clairement, la première étape est de lister les moyens à votre disposition. 

Matériel : caméra ou téléphone, trépied, micro ? Que possédez-vous pour tourner vos propres images. Ce sera toujours plus qualitatif que des images random de villes américaines, de visages, de personnages vus mille fois.

En romance et en roman contemporain, c’est assez facile de trouver des décors et des figurants. Pour la fantasy, j’avoue, cela se corse dès le choix des costumes ou des lieux (il n’y avait pas de ligne électriques à cette époque, Micheline, que font-elles en arrière-plan de la vidéo ?)

Liste tes moyens, cela t’aidera à écrire un scenario réalisable. Tu as des lieux à disposition, tant mieux : exploite-les. Tu n’as que ta chambre ? cadre tes images sur du gros-plan, sur des actions. 

Pour ce plan, on s’est rapproché au maximum de l’objet posé sur un vieux bureau en bois foncé. on l’a tourné en dernier, le soir et éclairé l’objet avec une simple lampe. Sans trop de retouche ni de décor, on place le mcguffin de l’histoire dans son contexte. 

L’écriture : un bon scenario, ça s’écrit en amont.

Combien de personnages représentés, que font-ils, combien de temps durent les prises. Va-t-il y avoir une voix off ou du texte à l’écran. 
Là encore, si tu n’as pas la possibilité d’neregistrer une voix off qui claque et qui est claire grâce à un micro, privilégie le texte court à l’écran. Ou rien du tout, tes images peuvent parler d’elles-mêmes. 

Des images random ? 

Tu en trouveras sur des sites d’images libres de droit comme pixabay, pixhere et elles peuvent t’aider à compléter ton booktrailer : une plage, une montagne, un loup-garou. 
Suggestion pour les histoires de loup et de vampires, achète des dents de vampire et du faux sang et tourne un gros plan sur une personne qui retrousse les lèvres de face et de profil. La suggestion est simple et efficace. Pour le loup, tu peux faire pareil avec la mâchoire d’un chien au museau pointu, tant que tu ne le montres pas en entier, on ne verra pas que c’est un chien, tu laisses le doute.

Le hors champ

Le hors champ, c’est un outil fabuleux pour faire de la suggestion quand on a pas les moyens ni le temps d’ajouter un dragon en image 3D dans un booktrailer (personne fait ça en vrai, on est pas HBO). C’est un son ajouté sur l’image d’un personnage qui se retourne ou qui fuit. C’est une ombre qui passe au-dessus de lui (qui est en fait un cerf-volant de papier qui vient projeter l’ombre d’un méga dragon mouhahaha).
Il te permet d’ajouter un côté mystérieux à ton booktrailer ! Inscris-le dans ton scenario ainsi que les moyens mobilisables pour le réaliser. 

Banque de son libre de droit : https://fr.cyberlink.com/blog/apprendre-montage-video/856/sources-effets-sonores-montage-video

Visages ou pas visages : 

C’est mon avis personnel, mais j’aime bien lorsqu’on ne voit que des gros plans des parties du corps qui suggère en « show don’t tell » ce qui se passe entre les personnages et laisse libre l’imagination du lecteur sur les traits de ces derniers. 

Ça te permet d’avoir une blonde de 30 ans qui joue le rôle d’une brune de 16 ans, on ne verra rien et tu te simplifies le casting.

Pour tourner, rassemble tes amis figurants, parle-leur bien du scenario. Si tu tournes un booktrailer pour publication en ME, je te suggère de leur faire valider le scénario, voire que quelqu’un soit sur place avec toi, après tout c’est leur rôle de gérer la promotion de ton livre. Le jour du tournage, mon éditrice se trouvait sur place et c’est la community manager de la ME et responsable audiovisuelle qui tournait les scènes. 

Fais plusieurs rush, des plans larges, des gros plans, retourne les images pour pouvoir choisir au montage. 

Organise ta journée de tournage en fonction des lieux. Pour ROD, on avait un impératif : le cheval. Il fallait aller à l’écurie assez tôt pour la préparer, prendre le temps de la familiariser avec mon costume etc et éviter la nuit tombante. On a donc tourné toutes les scènes « humaine » le matin, à un endroit où se trouvaient des ruines. L’après-midi a été consacré entièrement aux trois scènes équestres (seule une a été retenue dans la version définitive et pour quelques secondes, d’où l’importance de prévoir, faire plusieurs versions et plusieurs rush).

Profite de ton tournage pour réaliser des photos de promo ! Elles te serviront pour ton compte auteur, tes réseaux, ceux de ta ME, ton site internet bref… partout ! Et encore une fois, tu évites les images random d’internet et les risques de ressemblance avec d’autres couvertures, d’autres comptes…

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